Fusil de dragon de la manufacture impériale de Versailles sorti des ateliers pendant les Cent Jours, quelques jours à peine avant Waterloo. Cette arme est proche du neuf, car elle n'a pas eu le temps d'être utilisée en campagne. Elle conserve son poli. Les encastrements sont serrés. Les ajustages n'ont rigoureusement aucun jeu. Le bois sous le canon n'est pas noirci, ce qui montre qu'elle a très peu tiré. Cette arme prouve la qualité des fabrications de Versailles et le niveau d'exigence, qui était imposé aux ouvriers.
Platine du modèle an IX, frappée en lettres capitales Mre IMPle de Versailles. Elle est poinçonnée du G dans un ovale du réviseur Augustin Germain (1812 - 1818). Les deux crans d'armé sont nets et fermes. Toutes les vis portent le numéro 4 et ont les mêmes repères de montage. L'intérieur de la platine est neuf et la bride de noix et la gâchette ont conservé leur bleui.
La queue de culasse est gravée Mle AN.IX en lettres capitales. Le pan droit du canon est daté 1815 et porte le C étoile de l'Inspecteur de Chateaubrun. Devant la lumière sont frappées les lettres EF, pour Empire Français. Le pan gauche porte le poinçon DC de Jean-Baptiste Deschaseaux premier contrôleur à Versailles de Vendémiaire An XIV à 1818 et dans un carré un poinçon non identifié. Le dessous du canon est dans son poli d'origine sans piqure et comporte les poinçons d'épreuve et les repères du monteur.
La monture en noyer blond comporte les nombreux poinçons J.D de contrôle de bois de Deschaseaux. Le nom du crossier LANSKIN figure à l'arrière de la sous-garde. Toutes les garnitures portent le D caractéristique de Deschaseaux. Le macaron de crosse porte le C étoilé de Marc Vivien de Chateaubrun Inspecteur à la manufacture à partir d'octobre 1813. A l'opposé figurent les initiales DC du premier contrôleur Deschaseaux. Dans la perpendiculaire le macaron est daté 1815 et porte les lettres Jn pour Juin.
Cette arme réceptionnée en juin 1815, en état exceptionnel, est le témoignage émouvant de la fin de l'empire, dont la chute interviendra le 18 juin 1815 à Waterloo.
Pour mémoire : la manufacture de Versailles était spécialisée dans la fabrication des armes d'honneur et de luxe, ainsi que des armes destinées à la Garde Impériale.
VENDU
Sabre d'infanterie dit "briquet" du modèle de l'An XI.
Poignée monobloc en laiton à 28 torons. Branche de garde arrondie, frappée, côté contre-garde, de la barrette de Versailles et du V de vérification. Quillon enroulé en bouton.
Lame plate à faible flèche portant au talon le L dans un cercle de F.L Lobstein, réviseur à Klingenthal de 06/1804 à 03/1829, le B dans un cercle de J.G Bick, contrôleur de 02/1809 à 07/1819, ainsi que le K étoilé dans un cercle de Joseph Krantz, inspecteur de mars 1812 à fin juillet 1814. Dos de la lame gravé Mafre Impériale du Klingenthal Mai 1812.
Fourreau de cuir noirci sans alèses à deux garnitures de laiton. Chape à pontet.
Ce sabre est dans un état proche du neuf, ce qui en fait le prix.
VENDU
Pistolet modèle An XIII de la manufacture de St Etienne.
Platine à corps rond avec chien à espalet en parfait état de fonctionnement, gravée Manuf Imple de St Etienne en lettres cursives, poinçonnée du S couronné du réviseur des platines Claude Soviche 1807 à 1811.
Canon à pans au tonnerre, marqué sur le pan gauche, 1808 et poinçonnée du B du 1er contrôleur Antoine Blachon en poste de 1798 à 1812. La queue de culasse est marquée Mle ....? en lettres capitales.
Toutes les garnitures portent le poinçon J couronné de Jean Baptiste Javelle contrôleur à la manufacture de 1808 à 1812.
Le bois ne porte pas de marquage.
Cette arme est en bon état.
VENDU
Sabre de luxe d'officier général pouvant être daté du Consulat.
Garde à branche simple en colonne joignant la croisière à angle droit, décorée en son milieu d'un cartouche représentant Bonaparte au pont d'Arcole, tel que peint par Antoine-Jean Gros en 1796 dans son célèbre tableau. La calotte est en forme de tête de lion. Le quillon est à enroulement. La poignée de bois noirci est finement quadrillée. Les oreillons ovales sont décorés d'une femme faisant une offrande.
La lame est courbe à simple pan creux, bleuie au tiers et décorée de motifs floraux et de trophées d'armes dorés.
Côté garde, le fourreau en laiton repoussé est bordé d'une frise sur toute sa longueur et orné de trois cabochons représentant des trophées d'armes et le buste d'Athena, déesse de la guerre. Il se termine par une décoration feuillagée effectuée au trait. Côté contre-garde le fourreau est lisse, seulement bordé de frises. Les bracelets de bélière sont décorés de motifs losangés.
Cette arme conserve une grande partie de sa dorure.
Prix : 15500 €
Aquarelle de Maurice Toussaint représentant une halte du 7ème régiment de hussards au bord d'une rivière. Au premier plan deux officiers discutent. Au second plan les cavaliers en profitent pour abreuver leurs chevaux. A l'arrière plan on devine le reste de la troupe.
Cette aquarelle est d'une grande précision uniformologique. Tous les cavaliers sont en grande tenue, pelisse chaussée, laissant supposer, que la scène se déroule en hiver.
L'encadrement est constitué d'un passe-partout beige et d'une simple baguette de bois. Dimensions : 48 cm x 58,5 cm.
7ème de Hussards : l'un des plus célèbres régiments de l'arme. Il forma la fameuse Brigade Infernale avec le 5ème Hussards sous les ordres de Lasalle. Son étendard porte Iena 1806, Heilsberg 1807, La Moskova 1812, Hanau 1813.
Uniforme : dolman vert à parements et col rouge, pelisse verte, culotte rouge, tresse jaune.
Maurice Toussaint : né le 5 septembre 1882 à Fontenay-aux-Roses, mort le 3 décembre 1974 à Lyon. Il acquiert une solide réputation pour sa maîtrise des sujets militaires et en particulier de l'uniformologie. Il illustre de nombreux ouvrages. Il participe entre autres à l'illustration des planches Bucquoy.
VENDU
Sabre des Chasseurs à Cheval de la Garde du premier modèle, caractérisé par les attelles de renfort rivetées à la chape et à la bouterolle.
Poignée de basane noircie filigranée d'un fil de laiton torsadé. Branche de garde "à la hongroise" fortement arrondie, joignant la croisière à angle droit et formant un quillon se terminant par un bouton à six pans. Calotte très arquée à longue queue, poinçonnée du JC de Jean-Nicolas Cazamajou. Le quillon porte le V de vérification de la manufacture de Versailles, le poinçon de Cazamajou, celui de l'Inspecteur, difficilement déchiffrable (d'Andigné ? Chapelle ?) et la trace de la barrette de Versailles.
Lame courbe à un pan creux, à dos plat et contre-tranchant. Elle est poinçonnée du B entouré de points de Simon de Beaumaretz, Inspecteur à Klingenthal de 09/1803 à 06/1807 et du M de Jean-Jacques Mouton, 1er contrôleur de 07/1798 à 02/1809. Le dos est gravé Mfture Nale du Klingental (sic) Coulaux Frères Entreprs.
Le fourreau en bois est gainé de cuir noirci et comporte deux garnitures de laiton reliées entre elles par des attelles, qui y sont rivetées. Chaque garniture porte un bracelet de bélière bombé bordé d'un jonc. Les anneaux de bélière sont en fer, ainsi que le dard dissymétrique. Chape et bouterolle sont poinçonnées du JC de Jean-Nicolas Cazamajou.
Ce sabre est dans son jus. C'est le rare modèle primitif, que la Garde Consulaire a reçu 22 septembre 1803. Ce sabre a fait toutes les campagnes du Consulat et de l'Empire. Il est donc rare d'en trouver un qui soit parvenu jusqu'à nous. Sa fabrication peut être datée de 1804 ou 1805.
Prix : 9500 €