Rarissime épée d'Officier pour la Gendarmerie de France au règlement du 18 février 1772. Il en est parvenu très peu d'exemplaires jusqu'à nous, Christian Aries parlant dans ses cahiers "d'un nombre infime ayant survécu".

Cette épée est à la française, à monture de laiton argenté, ornée en relief. Fusée à filigrane surlié, ruban et virole tressés argentés. Pommeau en boule. Branche de garde restaurée joignant le noeud de corps, qui supporte deux quillons symétriques. Plateau bordé dessus et dessous de branchages en relief.

Lame étroite plate et à dos qui conserve des traces de bleui et de dorure dans les fonds. Elle est décorée de motifs floraux et porte les armes de France timbrées de la couronne. Au talon sur ses deux faces elle porte les coordonnées du fourbisseur : "Giverne Mre Fourbisseur Rue Vieille Boucherie à l'Epée Royale à Paris". Giverne était le fournisseur de la Maison du Roy.

Cette arme en bon état est de la plus grande rareté.

Prix : 2100 €

 

 

 

Elégant sabre d'officier de cavalerie légère "à la hongroise".

Poignée de cuir verni filigranée d'une torsade de fils de laiton entourée de fils simples. Calotte à courte queue découpée en accolade et décorée au trait. Branche de garde arrondie joignant la croisière à angle droit. Elle porte un médaillon en son centre et ses côtés sont striés. Quillon en forme de palmette recourbé vers le bas. Oreillons en navette.

Lame blanche à un pan creux.

Fourreau de laiton d'une seule pièce à deux registres, arrondi, puis à pans en dessous du second bracelet de bélière. Bracelets de bélières bombés. Pitons striés en forme de tonneau. Anneaux de laiton. Dard de fer symétrique.

Cette arme est en très bon état. Elle peut être datée de la période Consulat.

Prix : 1850 € 

Fort sabre de chasseurs à cheval, ayant probablement appartenu à un sous-officier.

Poignée entièrement filigranée d'une succession de fils de laiton simples et torsadés. Calotte à longue queue décorée au trait. Branche de garde arrondie joignant la croisière à angle droit. Quillon droit boulé. Oreillons rectangulaires ornés d'un relief en leur centre.

Lame plate, légèrement courbe, allégée de trois gorges sur la presque totalité de sa longueur. Elle porte au talon le faisceau de licteur, poinçon de réception utilisé par la manufacture de Klingenthal de 1793 à 1799.

Très fort fourreau à deux garnitures de laiton reliées entre elles par deux attelles de renfort laissant apparaitre le gainage de cuir noirci. Ces garnitures sont découpées en accolade et décorées au trait. Mince dard de fer asymétrique.

Il s'agit d'une arme clairement destinée au combat caractéristique de la période Directoire (1795 - 1799).

Prix : 1750 €

Sabre d'Officier de la Garde Impériale du 1er Empire, tel qu'en portaient les Officiers d'Infanterie.

Garde de laiton dorée à une branche courbe joignant la croisière à angle droit, quillon légèrement recourbé vers le bas se terminant en forme de tête d'aigle. Calotte à longue queue. La face avant de la branche de garde, ainsi que le dos de la calotte sont décorés d'une succession de fleurs de lotus. Fusée entièrement filigranée de fins fils de cuivre de différentes grosseurs, alternativement torsadés et simples. Oreillons losangés décorés de feuillages. L'oreillon extérieur est décoré de la tête de l'Empereur en argent tête à gauche.

Lame de Solingen courbe et à jonc, à très fort contre tranchant. Elle est bleuie sur la moitié de sa longueur et porte sur chaque face la mention  "Garde Impériale" gravée au pointeau, ainsi que l'aigle Impérial.

Le fourreau est de cuir verni noir à deux garnitures dorées décorées au trait. Le bouton de chape, en forme d'écu, est feuillagé.

La fabrication de ce sabre peut être datée du début de l'Empire, vers 1807/1808. On retrouve, en effet, le type de gravure de la lame sur des armes de la Garde Consulaire. Le quillon en forme de tête d'aigle est particulièrement intéressant, car peu fréquent.

Cet objet est en bon état. Il a conservé une bonne partie de son bleu et de sa dorure, légèrement estompés par la patine du temps.

Provenance : lot 250 de la vente de la collection Cottin, dispersée en mars 1912 à l'hôtel Drouot par l'étude de maître Bauduin (Expert Henri Manière).

Prix : 11000 €

 

Epée de dignitaire du 2nd Empire, probablement de Sénateur.
Garde en bronze doré. Fusée à facettes recouvertes de nacre cloisonnées entre elles par de fines baguette de laiton doré. Noeud de corps représentant un serpent s'enroulant autour d'un miroir. Plateau ajouré finement ciselé d'un aigle aux ailes déployées entouré des branches de chêne et de laurier, tenant dans ses serres un parchemin. Toute la symbolique de la gloire, de la force et de la loi est ainsi réunie. Branche de garde sculptée de décors floraux. Quillon recourbé vers le bas. Pommeau boulé surmonté d'un bouton en forme d'urne.
Lame triangulée gravée a l'acide de draperies et de volutes. La face interne porte le nom du fourbisseur dans un cartouche : "Dupetitbosq Frères Palais-Royal Paris".
Fourreau de cuir vert à deux garnitures ciselées et dorées.
Cette épée a conservé l'intégralité de sa dorure. Le travail de fonte et de ciselure est d'une finesse tout à fait exceptionnelle.

VENDU

 

Sabre briquet de marine Modèle An XI, avec son baudrier, dans un état exceptionnel.

Dos de la lame gravé Mfture Imple du Klingenthal Mai 1812. Lame poinçonnée du L dans un cercle de F.L Lobstein, réviseur à Klingenthal de 06/1804 à 07/1821, du B lauré dans un cercle de J.G Bick contrôleur de 02/1812 à 05/1815, ainsi que du K étoilé dans un ovale de J.I Krantz inspecteur de 03/1812 à 08/1814.

Garde monobloc à 28 cannelures. Croisière frappée de l'ancre de marine. Revers de la branche de garde marqué Versailles, portant le poinçon N en cursive de Nicolas Boutet, Directeur de la Manufacture, et le V de vérification.

Fourreau de cuir noirci et verni sans alèse à deux garnitures de laiton poinçonnées H. Le haut de la chape, au-dessus du pontet, porte l'ancre de marine.

Le baudrier est de buffle blanchi à simple gousset avec boucle à deux ardillons et bouton de couplage à la giberne. Le gousset est percé pour le passage du pontet, dont le tirant (absent) s'enfile dans le boucleteau.

L'ensemble sabre et baudrier est à l'état neuf, ce qui est tout à fait exceptionnel. Le sabre semble être sorti de manufacture hier.

Précision : sous l'empire le pontet du fourreau est placé au milieu de la chape et s'enfile avec le tirant dans la fente percée dans le gousset, ce qui représentait une manipulation assez difficile. A partir de 1816 la chose sera simplifiée. Le pontet est remonté en haut de la chape. Le gousset n'est plus percé, le tirant passe par dessus le bord supérieur du gousset.

VENDU