Sabre de Dragons Mle An XIII (branches de garde touchant la calotte).
Garde de laiton à plateau, à quatre branches. Quillon comportant les poinçons de Versailles : le poinçon AC entrelacés, d'Antoine Chapelle, Inspecteur de 02/1805 à 07/1809, le poinçon JD de J.B Deschaseaux, Contrôleur, et le poinçon JC de Jean Cazamajou, Réviseur de 1803 à 08/1806. La calotte porte un poinçon illisible. Le dessous du plateau est frappé de la lettre J.
Lame droite à double pans creux à pointe dans le prolongement du dos marquée "Mture Imple du Klingenthal Coulaux Frères", portant le poinçon B entouré de points de l'Inspecteur Simon de Baumaretz, en poste à Klingenthal de septembre 1803 à mai 1807 et le poinçon de J-Jacques Mouton, (la grosse roue surmontant le M), Contrôleur de 1ère classe de juillet 1798 à février 1809.
Le fourreau est de cuir noir verni sans alèses à trois garnitures de laiton découpées en accolade. La bouterolle comporte le petit dard sphérique en acier conforme au modèle An XI - An XIII.
N.B : les lames furent gravées Manufacture Impériale à partir du 31 janvier 1806. La fabrication de ce sabre peut donc être datée de février 1806 à août 1806.
Prix : 3900 €
Arme originale, d'une facture extrêmement soignée réalisée pour les officiers du 6ème régiment de Chasseurs à Cheval, dont quelques rares exemplaires sont parvenus jusqu'à nous.
Garde à la hongroise enrichie de fines gravures. Poignée en bois noirci cannelée. Calotte à débordement élégamment découpée. Oreillons rectangulaires portant le N° 6 du régiment. Branche de garde ornée d'un médaillon gravé d'un cor de chasse. Quillon recourbé vers le bas finissant en forme de pavillon de trompette.
Lame courbe à dos demi-rond, à gorge et simple pan creux, bleuie et dorée au tiers avec ornements de trophées et de motifs floraux. Talon gravé, côté garde "Coulaux frères Entrepreneurs" et côté contre-garde "Manufacture Nationale d'armes blanches de Klingenthal". Pointe en langue de carpe avec fort contre-tranchant.
Fourreau en tôle de fer à encastrement pour les oreillons. Forts bracelets de bélières bombés. Originaux pitons de bélière en forme d'urne.
Il s'agit d'une très belle production de la manufacture. Elle est référencée dans l'ouvrage "Des sabres et des épées" de Michel Pétard, Tome Premier sous le N° 137.
Cette arme est en bon état général et s'est enrichie de la patine du temps.
Prix : 6500 €
Sabre des Grenadiers à Cheval de la Garde Impériale du deuxième modèle.
Garde à palmette non-ajourée, caractéristique des fabrications tardives, frappée sur le dessus du plateau de trois poinçons illisibles et de la barrette de Versailles. Marques du fondeur sous la palmette.
Poignée de cuir noirci à filigrane tressé en chevrons.
Lame à la Montmorency marquée au dos "Mture Imple du Klingenthal Coulaux Frères", portant le poinçon B de Jean Georges Bick contrôleur à Klingenthal de février 1809 à fin 1811 et le poinçon M étoilé de l'Inspecteur Marion en poste de décembre 1808 à mai 1811. Elle conserve en partie basse son poli d'origine.
Le fourreau de laiton comporte les deux attelles consolidées de deux bagues de renfort rivetées. On distingue ce qui semble être un numéro, i.e 21.
Une étiquette mentionne : "Sabre de Grenadiers à cheval 1er Empire. Vente collection Jean Marc Bonnet 20 décembre 2009 à Bergerac lot 178. A été trouvé à Montpellier avec casque troupe de la garde impériale N° 297 de la vente + N° 298 bicorne officier de la Garde Impériale". Il peut donc avoir équipé un Dragon de la Garde compte tenu du casque, qui l'accompagnait.
Cette arme est restée dans l'état où elle a été trouvée. C'est une "sortie de grenier". Elle n'a absolument jamais été touchée. Elle peut être datée de février 1809 à avril 1810
N.B : les lames furent gravées Manufacture Impériale à partir du 31 janvier 1806, elles sont datées à partir d'avril 1810. La palmette ajourée disparait vers 1807.
Prix : 14000 €
Sabre d'infanterie dit "briquet" du modèle de l'An IX.
Poignée monobloc en laiton à 36 torons. Branche de garde arrondie, frappée, côté contre-garde, du M à la grosse roue de Jean-Jacques Mouton, contrôleur à Klingenthal de 07/1798 à 02/1809 et côté garde des lettres J.B (initiales du fondeur ou poinçon du réviseur Joseph, Ambroise Bisch). Quillon en forme de pavillon de trompette.
Lame plate à faible flèche portant au talon le même poinçon de J-J Mouton. Dos de la lame gravé M=fture Nale du Klingenthal Coulaux Frères Entreprs.
Fourreau de cuir noirci sans alèses à deux garnitures de laiton. Chape à tirant.
Ce sabre est à l'état neuf. Il a conservé son fourreau d'origine ce qui est rarissime pour ce modèle.
Après recherche : lors de l’adoption d’un nouveau modèle d’arme la Commission d’Artillerie faisait parvenir aux manufactures les calibres permettant le contrôle des dimensions et une arme au modèle fabriquée par l’Atelier de Précision. A partir de ce modèle de référence la manufacture fabriquait un prototype, qui restait à la manufacture.
En l’An IX (1801), Jean-Jacques Mouton est le premier contrôleur, Benjamin Levavasseur est l’Inspecteur. L’arme à l’état neuf, que nous présentons, a été contrôlée par Mouton, mais n’a jamais été réceptionnée par Levavasseur. Elle n’a donc jamais été versée dans la troupe et n’a jamais quitté la manufacture. Il s’agit selon toute vraisemblance du premier briquet An IX fabriqué à Klingenthal.
Quant à la chape à tirant du fourreau, elle sera remplacée par une chape à bouton, jugée plus solide, lors de la mise en production (cf Michel Pétard - Des sabres et des épées – Tome 3 – Notice 340).
Prix : 1800 €
Latte de cuirassiers modèle An XIII (branches de garde touchant la calotte), fabriquée sous la première Restauration.
Lame droite à double pans creux à pointe dans le prolongement du dos poinçonnée du L dans un cercle de F.L Lobstein, réviseur à Klingenthal de 06/1804 à 03/1829, du B dans un cercle de J.G Bick, contrôleur de 02/1809 à 07/1819, ainsi que du K étoilé dans un cercle de Joseph Krantz, inspecteur de mars 1812 à fin juillet 1814, gravée au dos Mfture Rle du Klingenthal juillet 1814.
Garde de laiton à plateau, à quatre branches. Calotte à courte queue. Branche de garde poinçonnée de Bick et de Krantz. Le quillon porte le poinçon de Joseph Bisch, contrôleur de 102/809 à 1829. Poignée gainée de cuir noir, filigrané de laiton torsadé.
Fourreau du modèle 1816 à deux anneaux de bélières se terminant par un dard en forme de lyre .
La lame a été réceptionnée par Krantz juste avant son remplacement par Bureau. Il a été monté à Klingenthal. Cette arme est dans un état proche du neuf
N.B : pour mémoire, la moitié des lames forgées à Klingenthal était montée sur place, l'autre moitié était expédiée à Versailles.
Prix : 3400 €
Sabre de luxe d'officier général pouvant être daté du Consulat.
Garde à branche simple en colonne joignant la croisière à angle droit, décorée en son milieu d'un cartouche représentant Bonaparte au pont d'Arcole, tel que peint par Antoine-Jean Gros en 1796 dans son célèbre tableau. La calotte est en forme de tête de lion. Le quillon est à enroulement. La poignée de bois noirci est finement quadrillée. Les oreillons ovales sont décorés d'une femme faisant une offrande.
La lame est courbe à simple pan creux, bleuie au tiers et décorée de motifs floraux et de trophées d'armes dorés.
Côté garde, le fourreau en laiton repoussé est bordé d'une frise sur toute sa longueur et orné de trois cabochons représentant des trophées d'armes et le buste d'Athena, déesse de la guerre. Il se termine par une décoration feuillagée effectuée au trait. Côté contre-garde le fourreau est lisse, seulement bordé de frises. Les bracelets de bélière sont décorés de motifs losangés.
Cette arme conserve une grande partie de sa dorure.
Prix : 15500 €