Sabre des Grenadiers à Cheval de la Garde du deuxième modèle.
Garde à palmette ajourée, caractéristique des premières fabrications, frappée sur le dessus du plateau de deux poinçons illisibles.
Poignée de cuir noirci à filigrane tressé. Calotte portant un poinçon illisible. L'intérieur de la garde est frappé du V de vérification.
Lame à la Montmorency marquée au dos "Mture Imple du Klingenthal Coulaux Frères", portant le poinçon B entouré de points de l'Inspecteur Simon de Baumaretz, en poste à Klingenthal de septembre 1803 à mai 1807 et le poinçon de J-Jacques Mouton, (dont on devine la grosse roue surmontant le M), Contrôleur de 1ère classe de juillet 1798 à février 1809.
Le fourreau de laiton comporte les deux attelles consolidées de deux bagues de renfort rivetées. Le fourreau est poinçonné du J.C dans un ovale de Jean Cazamajou, réviseur à Versailles de 1803 à 1806 et porte le numéro 26.
Cette arme, en bon état, dans une belle patine, et dont tous les marquages sont cohérents, peut être datée de 1806.
N.B : les lames furent gravées Manufacture Impériale à partir du 31 janvier 1806. La palmette ajourée disparut vers 1807. Il s'agit là probablement de la fabrication réalisée lors de la création de régiment des Dragons de la Garde.

Provenance : une étiquette collée entre les bagues de renfort mentionne "Sabre de troupe, Grenadiers à cheval 1er Empire. N° 77 rco S.H.J. Collection Bernard Franck", du nom du célèbre collectionneur.

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Sabre des Chasseurs à Cheval de la Garde du premier modèle, caractérisé par les attelles de renfort rivetées à la chape et à la bouterolle.
Poignée de basane noircie filigranée d'un fil de laiton torsadé. Branche de garde "à la hongroise" fortement arrondie, joignant la croisière à angle droit et formant un quillon se terminant par un bouton à six pans. Calotte très arquée à longue queue. Cette monture porte uniquement le V de vérification de la manufacture de Versailles.
Lame courbe à un pan creux, à dos plat et contre-tranchant. Elle est  poinçonnée du LVV dans un ovale de Benjamin Levavasseur Inspecteur à Klingenthal de 03/1798 à 09/1803 et du M de Jean-Jacques Mouton, 1er contrôleur de 07/1798 à 02/1809. Le dos est gravé Mfture Nale du Klingenthal Coulaux Frères Entreprs. Côté contre-garde elle est marquée G79.
Le fourreau en bois est gainé de cuir noirci et comporte deux garnitures de laiton reliées entre elles par des attelles, qui y sont rivetées. Chaque garniture porte un bracelet de bélière bombé bordé d'un jonc. Les anneaux de bélière sont en fer, ainsi que le dard dissymétrique. Chape et bouterolle sont poinçonnées du JC de Jean-Nicolas Cazamajou.
Ce sabre est dans son jus. C'est le rare modèle primitif, que la Garde Consulaire a reçu 22 septembre 1803. Ce sabre a fait toutes les campagnes du Consulat et de l'Empire, de l'Autriche à la Russie, en passant par l'Espagne. Il est donc rare d'en trouver un qui soit parvenu jusqu'à nous.
Celui-ci provient de la célèbre collection Aries. Il en porte le cachet de cire et l'étiquette. Le même conservé au Musée de l'Armée a été documenté dans le 4° fascicule de 1967 des cahiers Aries, illustrations 7 à 12.

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Sabre d'officier supérieur de la période Directoire.

Garde à la hongroise en bronze doré. Branche de garde simple à bords rainurés, joignant la croisière à angle droit. Croisière formant quillon droit décoré d'une tête de lion finement moulée. Calotte à longue queue cannelée ornée à son sommet d'un mufle léonin. Oreillons en forme de losange tronqué à fond sablé, sculptés tous deux d'un soleil rayonnant. Poignée de bois entièrement filigranée de fins fils de vermeil alternant torsades opposées, formant chevrons, et fils simples. La dorure du vermeil a subsisté à la base et au sommet de la poignée, au centre les frottements de la main révèlent l'argent.

Lame à simple pan creux bleuie au tiers et décorée à l'or de motifs floraux et de trophées d'arme. Elle est à dos plat et contre tranchant vers la pointe.

Fourreau de laiton richement décoré, entièrement doré, monté sur des alèses gainées de chagrin noir, renforcées de deux longues attelles sur toute leur longueur. Ces attelles forment deux crevés entre les trois garnitures découpées en accolades en relief, décorées de cabochons en laiton repoussé pris entre des frises feuillagées.

La chape abondamment moulurée présente, côté garde, un superbe cabochon, représentant un officier supérieur en chapeau s'appuyant sur son cheval, sur fond de campement militaire, le tout entouré de la branche de chêne et de la branche de laurier entrecroisées, symboles de la force et de la gloire. Côté contre-garde les mêmes moulures entourent une cabochon lisse de forme ovale.

Le bracelet de bélière central est orné, côté garde, d'une fleur en relief dans un caisson rectangulaire, côté contre garde le même style de caisson soutient un cabochon lisse de forme hexagonale.

Les anneaux de bélière sont en laiton.

La longue bouterolle est décorée successivement dans son haut d'un cabochon losangé orné d'un motif floral, dans son milieu d'un caisson rectangulaire et enfin de fortes cannelures. Côté contre garde la même succession de reliefs est reprise, mais les différents éléments sont lisses. Le dard en fer est dissymétrique et joliment découpé. 

Ce sabre est en très bon état. Il conserve une grande partie de sa dorure. La lame a conservé son bleu et sa dorure, qui ont cependant subi le frottement dans le fourreau. Elle ne présente que de légères piqures.

La finesse de l'exécution, la richesse des décors, ainsi que la symbolique utilisée, montrent qu'il équipait un officier de très haut rang.

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Revolver, système Pidault, à percussion centrale, à cadre ouvert, tirant une cartouche métallique à capsule. Il est présenté dans un coffret gainé de cuir noir tapissé de velours vert. Le coffret contient, outre le revolver, les outils de rechargement spécifiques à la cartouche utilisée..

L'arme est polie blanc et gravée d'arabesques. L'élégant pontet est à repos-doigts. Le barillet comporte 6 chambres. Il est percé d'un canal dans lequel s'engage l'axe. Sur le côté droit de la carcasse s'articule le levier d'extraction.

Le canon octogonal comporte 7 rayures à droite. Le dessus est gravé, en lettres gothiques, du nom du fabricant  "Brun à Paris". La hausse et le guidon sont réglables en dérive.

Les plaquettes de crosse sont en noyer foncé verni. Elles sont maintenues par des vis s'engageant dans des oeillets métalliques. La calotte de crosse finit en pointe.

Cette arme est présentée avec un fac-similé de la prolongation de son brevet d'invention, initialement déposé le 23 mai 1857, document plus qu'utile pour comprendre le fonctionnement de cette arme au mécanisme original et complexe, et en permettre le démontage.

L'ensemble est en bon état et témoigne de la richesse des recherches armurières de la seconde moitié du 19ème.

Martial Pidault : arquebusier actif dans la seconde moitié du 19ème siècle, reconnu pour l'originalité de ses inventions, comme en témoigne ce revolver à barillet débrayable et chambrant une cartouche en acier "indéfiniment rechargeable", sic.

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Shako attribuable à un officier subalterne du 19ème régiment de chasseurs à cheval, un modèle en usage vers 1810.

Fût en carton recouvert de feutre noir, bordé dans le haut d'un galon de velours noir de 3 cm de haut, recouvert d'un galon "cul de dé" argenté. En partie basse le bourdalou permettant de régler le tour de tête au moyen d'une petite boucle est également recouvert d'un galon de velours noir.

Calotte en cuir verni noir. Visière en cuir noir sur le dessus et ciré vert sur le dessous, bordée d'un motif de feuillage gaufré au fer, ainsi appelé "trottoir à puces".

À l'avant du fût, une large cocarde en passementerie tricolore (argent-écarlate-bleu) est retenue par un galon de passementerie argentée, au bas duquel est cousu un bouton en métal argenté portant le numéro 19. 

Jugulaires en cuir recouvertes d'écailles en cuivre argenté à bord festonné estampées en relief. Rosace en cuivre argenté de 4 cm de diamètre estampée en son centre d'un cor de chasse sur fond sablé et bordée d'une moulure saillante lisse.

Coiffe intérieure en cuir naturel à 10 dents de loup. Manque le lacet de serrage.

Pompon en laine verte, diamètre environ 5,5 cm surmonté d'un toupet rouge.

Ce shako est en très bon état dans son "jus". Un petit accroc au bord de la visière et au galon de velours du bas prouve, qu'il a bien servi.

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Epée d'officier de marine au modèle du règlement du 7 Prairial An XII (27 mai 1804) pour le service à terre.

Fusée entièrement filigranée de fils d'argent de différents diamètres, alternant torsades et fils simples. Virole et sommet constitués d'une tresse de fils d'argent torsadés. Pommeau en forme de casque empanaché recouvert d'écailles. Branche de garde arrondie, dont le milieu est orné d'un cube à pointes de diamant, flanqué de feuilles d'acanthe. Au sommet, elle joint le pommeau par un crochet en forme de tête d'animal gueule ouverte. A la base elle se fond dans le noeud de corps rectangulaire, d'où partent deux quillons droits terminés par des feuilles d'acanthe. L'écusson du noeud de corps représente, côté garde, Neptune tenant son trident et, côté contre-garde, une ancre de marine. Coquille plate à double pontet bordée d'un cordage et de feuillage, traversée en son milieu d'une ancre de marine. Le centre en relief sur lequel est fixée la fusée est ciselé de dents de loup. Le dessous du plateau est plus simplement bordé d'une double rainure.

Lame de Solingen à section losangée, comportant deux pans creux sur chaque face, bleuie au tiers et décorée de motifs floraux dorés.

Fourreau de cuir noir. Chape décorée de frises ciselées. Bouton de chape décoré d'une coquille. Bouterolle ornée de feuilles d'acanthe. Dard sphérique.

Cette arme a conservé 95% de sa dorure et ne présente que d'infimes traces de frottement dans le gousset du ceinturon. Elle est d'une très belle qualité de ciselure, ce qui n'était pas toujours le cas.

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