Rare pistolet  de Marine Modèle 1842. Il ne s'agit pas d'un modèle 1837 modifié, mais d'un pistolet Modèle 1842 construit neuf.

Le modèle 1837, premier pistolet à percussion adopté par la marine présentait des défauts, que le modèle 1842 est censé corriger : cheminée renforcée, canon et chiens spécifiques.

La platine est marquée Manufacture Rle de Chatellerault et poinçonnée du D étoilé dans un ovale, du contrôleur Augustin Deschaseaux, actif à Chatellerault de 1839 à 1855.

Queue de culasse gravée Mle 1842. Tonnerre portant un poinçon difficilement lisible.

Toutes les garniture sont poinçonnées du D étoilé dans un rectangle de Jean-Baptiste Dombret en poste à la Manufacture de 1830 à 1858.

La calotte porte l'ancre de marine.

Cette arme conserve des poinçons très frais.

Prix : 1800 €

 

Très rare pistolet d'officier d'infanterie de la Garde Impériale vers 1812-1813.

Platine marquée «Mre Imple de Versailles», portant un poinçon non identifié. Elle est du modèle An IX : chien à corps rond à espalet, bassinet en laiton, batterie sans retroussis. 

Canon en acier d'une longueur de 17,5 cm, de 15 mm de calibre, rayé cheveux, à pans au tonnerre, puis rond et légèrement tromblonné, poinçonné au talon dans trois rectangles : "N B", "Boutet" et "N B", et sur le pan supérieur, devant, dans un octogone : "N B" en anglaise. Point de mire en laiton. 

Monture à fut court en noyer rouge caractéristique de la Garde. Crosse finement quadrillée formant un bourrelet autour de la calotte (rappelle les pistolets de Mameluks). Calotte ovale bombée. Porte-baguette arrondi vissé à l'extrémité du fût. Baguette en fer. Toutes les garnitures en fer, découpées. Pontet en demi charolaise. 

Cette création de Boutet, fabriquée par la manufacture de Versailles s'adressait aux officiers d'infanterie de la Garde Impériale soucieux de s'équiper d'une arme robuste et de qualité, apte au combat.

Nicolas Noël BOUTET (1761-1833) : arquebusier du Roy, puis Directeur de la Manufacture de Versailles, de l'An II à 1818. Il produisait des armes blanches et à feu, surtout celles de récompense, d'honneur et de grand luxe. Il acquit une immense renommée internationale pour la qualité d'exécution et l'originalité de sa production. Il ouvrit à Paris un dépôt de la Manufacture, au 1236 rue de la Loi (rue de Richelieu) en l'an XI, puis au 87 rue de Richelieu en 1807. Il essuya de graves revers financiers à la Restauration, et il se retrouva arquebusier privé, au 23 rue des Filles Saint-Thomas, de 1823 à 1831. Il eut un fils, Pierre Nicolas (1786-1816), qui fut brièvement associé à son activité ; c'est pourquoi des armes de l'entreprise Boutet portent la signature BOUTET & FILS.

VENDU

Rarissime pistolet du modèle 1816 de l'Atelier de Précision.

Il s'agit du modèle type de manufacture. Lors de la création d'un nouveau modèle d'arme, la commission d'artillerie faisait fabriquer par l'Atelier de Précision une arme au modèle, qui était envoyée à chaque manufacture pour servir de référence à la fabrication. Ces armes n'étaient donc pas fabriquées à plus de 5 ou 6 exemplaires.

L'arme présentée ne comporte pas de poinçon, hormis celui du canonnier frappé au tonnerre, ce qui est normal. Par contre, la platine est gravée "Atelier de Précision" et le dessus du canon porte la mention "Modèle de 1816".

Cette arme est dans son jus, en bon état, avec quelques légers coups au bois autour de la queue de culasse.

VENDU

 

Revolver, système Pidault, à percussion centrale, à cadre ouvert, tirant une cartouche métallique à capsule. Il est présenté dans un coffret gainé de cuir noir tapissé de velours vert. Le coffret contient, outre le revolver, les outils de rechargement spécifiques à la cartouche utilisée..

L'arme est polie blanc et gravée d'arabesques. L'élégant pontet est à repos-doigts. Le barillet comporte 6 chambres. Il est percé d'un canal dans lequel s'engage l'axe. Sur le côté droit de la carcasse s'articule le levier d'extraction.

Le canon octogonal comporte 7 rayures à droite. Le dessus est gravé, en lettres gothiques, du nom du fabricant  "Brun à Paris". La hausse et le guidon sont réglables en dérive.

Les plaquettes de crosse sont en noyer foncé verni. Elles sont maintenues par des vis s'engageant dans des oeillets métalliques. La calotte de crosse finit en pointe.

Cette arme est présentée avec un fac-similé de la prolongation de son brevet d'invention, initialement déposé le 23 mai 1857, document plus qu'utile pour comprendre le fonctionnement de cette arme au mécanisme original et complexe, et en permettre le démontage.

L'ensemble est en bon état et témoigne de la richesse des recherches armurières de la seconde moitié du 19ème.

Martial Pidault : arquebusier actif dans la seconde moitié du 19ème siècle, reconnu pour l'originalité de ses inventions, comme en témoigne ce revolver à barillet débrayable et chambrant une cartouche en acier "indéfiniment rechargeable", sic.

VENDU

 

Boîte nécessaire contenant un revolver Lefaucheux modèle 1858, à broche, simple action, six coups, calibre 12 mm complet de tous ses accessoires : tourne-vis, baguette de nettoyage et tout le nécessaire à la fabrication des balles. La boîte est en acajou flammé, l'écusson du couvercle est vierge de toute inscription, l'intérieur est gainé de velours vert. Une petite clé permet d'en assurer la fermeture.

L'ensemble est bleui. La carcasse est entièrement gravée de volutes et de différents motifs. Elle est numérotée 19347 et porte les initiales "L F" surmontées du pistolet brisé.

Le barillet est percé de six chambres placées symétriquement autour d’un canal cylindrique dans lequel est engagé l’axe du barillet. Il est parfaitement indexé.

Le canon à guidon fixe est gravé sur le dessus "Invon E. Lefaucheux - Breveté S. G. D. G. (Paris)".

Les plaquettes de crosses sont de noyer verni, retenues par des vis assurées dans des oeillets métalliques joliment gravés. La calotte de crosse est à anneau.

L'ensemble est en très bon état et a conservé l'intégralité de sa finition bleue.

Eugène Lefaucheux : né à Paris le , mort à Cannes le 

Prix : 6100 €

Somptueux coffret nécessaire de pistolets à percussion exécuté par Jean Baptiste Rongé. Il s'agit d'un cadeau royal de très haute qualité, "don du roi des Belges Léopold 1er au Lieutenant de vaisseau François Eyckolt pour le remercier des chevaux Shetlandais, qu'il avait ramenés et offerts aux enfants du roi, le Duc de Brabant depuis roi des Belges sous le nom de Léopold II et le Comte de Flandres, dont le fils Albert a succédé à son oncle Léopold II", ainsi que le rappelle un billet accompagnant la boîte, qui mentionne, en outre, les différentes mains dans lesquelles cette boîte est passée dans la succession de François Eyckolt.

Cette paire est présentée dans une boîte en acajou finement marquetée de bois de citronnier, dont l'intérieur est gainé de velours cramoisi. Le contenu est protégé par un coussin de même couleur. Elle ferme au moyen d'une clé à âme triangulaire. Elle est complète de tous ses accessoires, dont la qualité d'exécution est remarquable : maillet de chargement et son manche, dosette, débouche cheminée, moule à balles, tourne vis, boîte à graisse, boîte à calepins, tire bourre, poire à poudre, écouvillon, baguette de nettoyage, le tout à l'état neuf.

Les platines avant finement gravées et bronzées sont bordées d'un filet d'or. Elles sont signées à l'or, l'une "J.B Rongé Fils", l'autre "à Liège". Les chiens sont décorés en suite. 

Les canons à ruban sont en damas. Ils sont marqués à l'or de la mention "Damas d'acier", soulignée de palmettes argentées.

La monture à fût court est de noyer blond. Les crosses sont finement losangées. Les montures joliment gravées sont d'acier bronzé. Le pontet comporte un repose-doigt. L'extrémité du fût est sculptée d'un visage. Les calottes en maillechort représentent une tête d'animal. Elles s'ouvrent pour loger les capsules.

Cette boîte est à l'état neuf. Son contenu semble n'avoir jamais servi. Seul le gainage de velours comporte quelques légères traces d'usure. Elle peut être datée de 1860 environ.

Dimensions : L 44 cm, l 28 cm, h 8 cm

Léopold Georges Chrétien Frédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld, né le 16 décembre 1790 à Cobourg en Saxe, mort le 10 décembre 1865 au château de Laecken, devenu Roi des Belges en 1831 sous le nom de Léopold 1er, fondateur de la dynastie régnant sur la Belgique.

Rongé : famille d'arquebusiers liégeois de renom. Rongé Jean-W (1790-1812), Rongé J-B successeur (1812-1832), Rongé et Flis J-B, successeur (1832-1883).

Prix : 18000 €